Chroniques publiées 2009
Chroniques 2008
 

Histoires littéraires n° 40 (octobre-novembre-décembre 2009)

Chronique de l'actualité littéraire (juin-août 2009)

Antoine Blondin, À mes prochains. Lettres de 1943 à 1984

Lesley Blanch, Romain, un regard particulier

Philippe Boggio, Boris Vian

 

Histoires littéraires n° 39 (juillet-août-septembre 2009)

Chronique de l'actualité littéraire (mars-mai 2009)

Le Rocambole. Bulletin des amis du roman populaire n° 46, printemps 2009

Raphaël Sorin, 21 irréductibles

UN ROMAN GRIS

Chronique publiée dans Vosges Matin le 17 décembre 2009

On ne remerciera jamais assez Anna Gavalda. Non pour la valeur de sa prose dont on ne disputera pas ici mais pour sa fidélité au Dilettante. Les fabuleux chiffres de vente de son auteur vedette permettent en effet à cette maison de mener une politique de réédition en tous points remarquable, une politique ambitieuse visant à remettre en lumière des auteurs un peu oubliés et dont ont bénéficié entre autres Gabriel Chevallier, Robert Giraud, Henri Calet et, aujourd'hui, Jean Forton. Disparu en 1982, Jean Forton a tout de même écrit neuf romans dont cette Cendre aux yeux parue en 1957 chez Gallimard qui ne fut pas loin en son temps d'obtenir le Prix Goncourt. Le livre se présente comme le journal d'un homme désœuvré, "médiocre en tout, plutôt laid, paresseux, sans talent, sans idéal" qui entreprend de séduire une jeune fille de seize ans et qui, une fois parvenu à son but, abandonne celle-ci sans plus de façon : l'histoire minable aux conséquences tragiques d'un homme sans qualité aucune, d'un antihéros exemplaire mais lucide. On comprend que le cynisme du personnage et la noirceur du propos aient quelque peu désorienté les lecteurs et commentateurs de l'époque. Certes, on avait déjà rencontré de tels êtres, chez Simenon peut-être, mais ils étaient au bout du compte dotés d'une parcelle d'humanité totalement absente chez Forton, ce qui rend ce dernier plutôt unique. Attention : Les morts sont tous de braves types, c'est entendu, mais Forton n'est pas non plus le phare du siècle dernier et La Cendre aux yeux n'est pas forcément un chef-d'œuvre. Ses longueurs, ses redites, la complaisance qu'on y trouve parfois jouent en sa défaveur. Il reste que c'est un livre atypique, roman gris plutôt que roman noir, qui donne envie d'en savoir plus sur l'œuvre de son auteur. Ça tombe bien, Anna Gavalda caracole en tête des ventes avec L'échappée belle et il reste plusieurs romans de Jean Forton à rééditer.

La cendre aux yeux (Jean Forton, éditions Le Dilettante, 320 p., 19 €)

Histoires littéraires n° 38 (avril-mai-juin 2009)

Chronique de l'actualité littéraire (décembre 2008-février 2009)

Bulletin Marcel Proust n° 58, 2008

Bruno Viard, Houellebecq au laser. La faute à Mai 68

Pierre Jourde, Éric Naulleau, Le Jourde et Naulleau. Précis de littérature du XXIe siècle

Pierre Bayard, Le Plagiat par anticipation

 

Histoires littéraires n° 37 (janvier-février-mars 2009)

Chronique de l'actualité littéraire (septembre-novembre 2008)

Jean-Paul Fontaine, Bibliolexique à l'usage de l'amateur de livres

Jean-Éric Perrin, Léo Ferré : poète et rebelle

Le Grognard. Littérature, idées, philosophie, critique et débats

Jean-Patrick Manchette, Journal 1966-1974

Françoise Rullier-Theuret, Faut pas pisser sur les vieilles recettes : San-Antonio ou la fascination pour le genre romanesque

Modernités n° 27 : "Mauvais Genre. La satire littéraire moderne"

Sur le zinc. Au café avec les écrivains